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Les parties de ces hauteurs les plus élevées sont couvertes 
de belles forêts, peuplées de gibier de toute espèce; leurs 
pentes sont douces, arrondies, plantées d'arbres fruitiers ou 
de vignes qui donnent des vins d’assez bonne qualité. L'aspect 
général du pays montre qu’il n’y existe aucune plaine propre- 
ment dite ; car on ne saurait donner ce nom aux vallées qui 
forment le bassin des rivières, ni aux larges plateaux de 
quelques montagnes. La plus profonde et la plus grande 
de ces vallées est arrosée par la Moselle. Rien , dans le nord- 
est de la France, ne surpasse la richesse des rives et 
la beauté des sites de cette rivière, surtout depuis Metz, 
pù les coteaux s’écartent considérablement , jusqu'à Sierck 
qu’ils se rapprochent d’une manière très-pitloresque. La 
vallée, ouverte du nord au sud, présente une largeur 
réduite de 6000 mètres; le sol s'élève à droite et à gauche 
d'environ 100 à 200 mètres. 
Sans être l’un des départements les plus productifs du 
royaume, celui de la Moselle possède une assez grande 
fertilité. Ou cultive presque partout, aux trois quarts de 
leur hauteur, les Coteaux qui font suite aux Vosges et qui 
bordent la Moselle ainsi que ses principaux affluents. Si- 
liceuse entre la Nied et les Vosges, la terre devient 
argileuse dans les montagnes du pays de Bitche. Sur ce 
sol accidenté, les plantes potagères réussissent peu, les 
fruits sont rares et de mauvaise qualité; la pomme de 
terre est le seul légume qu’on y cultive avec succès; le 
froment ne peut résister à l’intempérie de l'air ; les prai- 
ries sont fréquemment recouvertes de sable et de galets 
par les nombreux ruisseaux qui découlent des mon- 
tagnes.