a LES SEIGNEURS DE FREMERSDORF.
Les enfants de Galhau lui avaient donné le surnom de
« Rouschepap », ce qui voudrait dire « père rouge ».
Simon de Galhau ne jouissait pas d’une bonne réputation
et passait pour un libertin et un libre penseur. On raconte
qu’à la première communion d'un de ses neveux, pour
tout conseil, il lui dit que comme il était devenu un grand
garçon, il devait apprendre à jurer. Ce trait le caractérise.
Le seigneur de Maisonrouge resta célibataire et mourut
le 4 vendémiaire an VI de la République, c’est-à-dire le
25 septembre 1797. Sa propriété revint au fils de Ch. de
Galhau.
De toutes les familles mentionnées jusqu’à présent,
c'est la famille de Galhau qui a habité le plus longtemps
à Fremersdorf ; son nom y figure pendant trois générations
c’est-à-dire depuis 1737 à 1868, et il n’est pas étonnant
qu’elle y ait laissé des trates plus durables que ses prédé-
cesseurs. Les noms tels que Schonville, de Choiseul, de
Hardt, etc., n’ont laissé aucun souvenir dans la mémoire
du peuple, il n’y a guère que que les personnes un peu
versées dans l'histoire du pays qui les connaissent. Le
nom de Galhau subsistera par contre encore longtemps
quoique éteint ; les dénomination des «Galhau’s Wingert »
et « Galhau’s Garten » se sont maintenues jusqu'à nos
jours.
La famille de Galhau est originaire de Belgique. Ch. de
Galhau, auquel nous empruntons les renseignements qui
vont suivre, assure qu’il pourrait déduire la généalogie
de sa famille de fort loin, mais il se contente de remonter
à son grand-père, Pierre Galhau, « un des notables de la
ville de Namur». Il avait épousé en premières noces Jeanne
Hainsling, la fille du grand mayeur (maire) de Namur, et
eut pour fils Pierre-Antoine *.
La branche issue de son second mariage avec Agathe
i. Manuscrit de Christophe de Galhau.