Baronin Oberkirch: Die Heirat des Erbprinzen.
Se voyant toujours délaigner,
Là vous serez toujours chériéè.
D'une ou d'autre fagon il vous faudra récgneèr.
Ces vers sont assez plats, mais je les cite parcequ'ils
hous amusèrent. I1I faut songer, que cet époux enchanté,
ransportè de plaisir, possessour de ces charmes, était un
bhambin de douze ans, qui pleurait du matin au soir, furieux
d'être l'objet de la curiositeé de tous, fuyant sa femme, la
repoussant méème avec une brusquerie d'enfant mal élevé, ot
vw'ayant aucune envie de réclamer des droits qu'il ne compre—
aait pas. Madamo de Montbarey oublia son esprit ordinaire,
en faisant parade des ces vers; il cut été plus convenable de
les cacher.
. de Dietrich, qui avait acheté la seigneurie de Reichs-
hofen près de Haguenan, en 1761, lorsqu' on la confisqua sur
le prince de Vaudémont, fit reconstruire le chàâteau en 1769.
Cette terro portait le nom d'une ancienne familie d'Alsace,
entiörement éteinte. Le prince régnant de Nassau-Saarbruck
accepta des fôtes brillantes, pour céléhrer le mariage de son
tils avee la princesse Maximilienne de Montbarey. On y
convia toute la province, tontes les conrs environnantes; ce
at magnifque. Les chasses, les repas, les promenades en
roitureé durèrent trois jorrs. M. d'Oberkirch et moi nous nous
x rendimes. J'y rencontrai beancoup de personnes de ma
connaissance, tant allemandes que françaisess. Le marié ne
roulut pas danser avec sa fenune, au bal; il fallut lui pro—
mettre le fonet s'il continuait de crier comme une chouetteé,
at lui donner au contraire un déluge d'avelines, de pistaches,
de dragées de toutes sortes, pour qu'il consentit i lui donner
la main au mennet. Il montrait une grande sympathie pour
la petite Louise de «Dietrich, jolie enfant, plus jeune encore
que lui, et retournait auprès d'elle aussitöt qu'il parvenait
à s'échapper. C'était là det 6poux, dont les avides bras
S'ouvraient pour la jeune princesss. Je ne puis dire, combien
nous avons ri de ces exagérations et de la figure de ce petit
bonhomme.