236 Baronin Oberkirch: Die Heirat des Erbprinzen.
Nassau-Saarbruck ßt 6pouser à son fils, àgé de donze ans,
mademoiselle de Montbarey, qui en avait dix-buit. On s'étonne
de ce mariage, non parcequ'il était protestant et elle catholique,
ees unions mixtes étant très fréquentes dans ce pays-ci, mais
4cause de l'Age du prince. La jeune personne retourna du
reste auprès de ses parents aussitôt la cérémonie faite, et
alle J restera jusqu'àâ ce que son mari puisso l'être réellement.
Aademoiselle de Montbarey est la fille de l'ancien ministre
de la guerre. JI avait été choisi par le comte de daint-
Germain, Franc-Comtois commeé lui, pour adjoint à ce même
ministère, dans lequel il devait lui succéder. Comme il est
kort adroit, il à tirèé un excellent parti de sa position: il s'est
fait créer prince du Saint-Bmpire, grand d'Espagne, chevalier
de l'ordre et grandbailli de Haguenau. Sa femme a öété
d'une grande beauté: un teint admirable, pour dents des
perles, un joli sourire et des yeux veloutés, caressants, en
faisaient la plus charmante personne du monde. On l'accuse
d'avoir eu le coeur trop tendre, pourtant elle est génerallement
aimée et a joui avec goût et sagesse de la position de son
mari. OC'était un fort grand mariage que celui du prince de
——
On célébra de toutes les manières les jeunes (ppux. Voici
des vers adressés à la princesse par un poète des salons;
on les répandit avec profusion pendant les féêtes du mariage.
j'en ai gardé une copie:
Vous partôz, vous allez loin de votre patrié
Ppasser des tendres mains d'une mère chérie
Dans les avides bras d'un époux enchants6.
Déposant un fardeau si cher, si régretté.
Lune l'arrosera de larmes,
L'autre possesseur de vos charmes.
Sera de plaisir transporté.
Dans ce monde admirable ainsi tout se compense;
Votre béeanté mettait en France
Mille esclaves à vos genonx;
Zur de nouveaux sujets, par votre bienfaisance,
Vous allez exercer un empiré plus doux.
Jei l'on vous aurait hase.