curiosités qu'on m'a montrées, est un four Martin volé
en France. Tout ce pays fourmille de ces débris du butin
savamment ramassé par les techniciens à la suite des
armées barbares. La seule usine Stumm en a acheté à
son gouvernement pour 800.000 marks. Ces marchés
furent passés quasi par ordre, présentés comme œuvres
vies, actions patriotiques, et dans les formes les plus
régulières, dirais-je, si les opérations commerciales avec
Cartouche et Robert Macaire pouvaient jamais revêtir
ce caractère. Enfin, la maison Stumm a ses factures et
ses reçus; elle connaît la provenance exacte du matériel
acheté, la date du vol; et donc, sa conscience se trouve en
règle avec la morale ».
Ainsi, ces gens-là ont poussé à la guerre, ils en ont
longuement préparé le matériel et les engins, ils l’ont
soutenue len se donnant pour objectif bassement calculé,
de tuer toute concurrence à leurs affaires sur le marché
mondial ! Eux aussi ont été inspirés, dans leur cam-
pagne ignominieuse par le vieux dieu Thor. Supprimer
l’industrie française par l’anéantissement complet
de nos moyens de production : tel était leur but écono-
mique, complément du but politique qui était d’amputer
la France d’une partie de nos provinces de l’Est, en
s’annexant tout le bassin de la Meuse, comme l’ont
demandé l’Assocration des industriels allemands du fer
Pt de l’acier et l'Association des Métallurgistes alle-
mands.
Oui ! ces gens-là, dont l’âÂme est dominée par l’ins-
tinet de gloutonnerie et de férocité qui meut l’animal
carnassier, ont épuisé, un demi-siècle durant, leurs pen-
sées, leurs forces, leur ingéniosité, tout leur être, à pré-
parer l’asservissement et la ruine de la France. Ils ont
voulu leffacer la beauté du monde pour ne lui laisser en
partage que la force brutale mise en leurs mains bar-
bares. - .
Voilà pourquoi la France serait coupable envers elle-
même si elle tolérait, en lisière de sa frontière, un for-
midable foyer d’agression pangermaniste comme le fut
Sarrebrück avant la guerre. Voilà pourquoi il est de