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Auquel foi et serment de fidélité elle à été reconn ue, sauf
le droit du Roy et l’autrui, et à la charge de donnet en
la Chambre son Aveu et Denombrement dans quarante
jours suivant l'Ordonnance, payer les Droits et Devoirs
à Sa Majesté si aucuns sont dus. — Dont a été octroyé
Âcte.
« Fait à Metz en la Chambre Royale, le neufième jour
de janvier mil six cent quatre-vingt-un. »
C'est ainsi qu’inféodés à la France, les princes de
Nassau-Sarrebrüek recrutèrent et commandèrent des
régiments d’infanterie et de cavalerie qui furent au ser-
vice de France et prirent une part active à toutes nos
guerres : en Allemagne, dans les Pays-Bas, en Italie, en
Espagne.
De 1635 à 1641, Guillaume de Nassau-Sarrebrück eut
un régiment d’infanterie à la solde du Roi : il devint,
en 1654, colonel du régiment d'Alsace. Ce régiment eut
plus tard pour colonels les princes de Birkenfeld, comtes
de Deux-Ponts, A la fin du xvir° siècle, c’était Chré-
tien III. En août 16935, au mémorable siège de Barce-
lone, le Royal-Allemand, son colonel en tête, monta le
premier à l'assaut et se couvrit de gloire. Le chef de
l’armée, le duc de Vendôme, témoin de cet héroïsme,
voulut faire éloigner le prince de Birkenfeld de la tran-
chée; celui-ci refusa : « Je tiens d’autant plus à rester
à mon poste, dit-il, que la brèche est défendue par les
Allemands impériaux, commandés par mon cousin de
Darmstadt; je veux leur montrer que les Allemands de
France savent faire leur devoir »
On sait que le traité de Ryswick (1697) qui suivit les
huit années de la guerre de la Ligue d’Augsbourg, obli-
gea Louis XIV à abandonner les annexions prononcées
par la Chambre de Réunion du Parlement de Metz, à
l’exception de Landau, Sarrelouis et Longwy, qui restè-
rent à la France. Sarrebrüek cessa d’être rattachée à la
Monarchie ainsi que le château de Hombourg et le duché
de Lorraine. Le duchè de Deux-Ponts fut rendu au roi
de Suède, Charles XII.