Un des petits-fils de Wigeric, Frédéric, comte de la
Lorraine mosellane, qui mourut en 1019, laissa six fils,
parmi lesquels le cinquième, appelé Sigebert, reçut le
Saargau pour sa part d'’héritage. ‘Ce fut le premier
comte de Sarrebrück. Il posséda Sarrebrück, Ottveiler
et Deux-Ponts, sous la suzeraineté de l’évêque de Metz.
Avec Simon IV (1274-1306), fils d’Amédée, comte de
Montbéliard, seigneur de Montfaucon et de Commerey,
et de‘ Mathilde, comtesse de Sarrebrück, commence la
seconde lignée des comtes de Sarrebrück. En 1277, l’évê-
que de Metz, Laurent, faisant acte de suzerain, donne à
Simon l'investiture du comté.
Simon V, petit-fils de Simon IV épousa Marguerite de
Savoie qui mourut le 6 août 1323, et fut inhumée dans
le chœur de l’abbaye de Wadgasse, où on lit encore
aujourd'hui son épitaphe -
CI GIST DAIME MERGERITE DE SAVOIE
FEIME SIMON DE COMMERCEY SARBRUG
LOUR AÎME REPOUS EN PACE
LAQUELLE MOURROIST KANT LI MILIARE
COUROIST PAR MCCC ET XXITI ANS LI VI AIST
À cette époque, on se servait, à Sarrebrück, de la lan-
gue française comme langue noble : c'était la langue de
la chancellerie des comtes de Sarrebrück et de Luxem-
bourg.
Les comtes de Sarrebrück et Commercy s’allient, par
la suite, aux maisons d’Apremont, de Venissy, de Join-
ville, de Roucy, de Braine, de Chatillon, de Chateau-
villain, de Chaumont, et ces alliances toutes françaises,
les rendent seigneurs de terres situées en Champagne,
en Lorraine, en Bourgogne, dans l’Ile de France. La
maison de Sarrebrück, fidèle à son antique ‘tradition,
ne tourne point ses aspirations et ses alliances du côté
du monde germanique.
Jean IT, comte de Sarrebrück et Commercy (1342-1381),
qui épousa Gisèle, fille de Pierre, comte de Bar, entra,
en 1352, au service du roi de France Jean le Bon,
moyennant une rente annuelle de cent deniers d’or. Le