trouvera facilement le DOGC ou „Diari Oficial de la Generalitat de Cata-
lunya“, chargé, à l’instar du „Journal Officiel“ français, de la publication
des textes officiels;
- quant à r„Instituciô de les Lletres catalanes de la Generalitat“, elle
favorise par des subventions la traduction en d’autres langues d’oeuvres
originales en catalan.
Certes, on pourra répliquer que dans chacune des grandes Communautés
autonomes possédant sa propre langue, à savoir, outre la Catalogne, le Pais
Valencià, les Illes Balears, l’Euskadi (Pays basque) et la Galice, il existe une
Direction Générale chargée de la politique linguistique et que par conséquent la
Catalogne ne représente nullement une exception dans le cadre de l’Etat es¬
pagnol, mais il n’en demeure pas moins que la Generalitat a réalisé un travail
tout à fait exceptionnel en ce qui concerne la „récupération“ de sa langue et, au-
delà, de sa culture. En témoignent notamment les nombreuses publications et en
particulier les revues périodiques, telles par exemple la fameuse „Llengua i
Administraeiô“ ou encore, dans le domaine de la didactique du catalan, „COM
ensenyar català als adults“, qui porte le sous-titre „Butlleti del Gabinet de
Didàctica“. Toujours dans le même secteur de l’enseignement aux adultes, dont
l’importance n’a pas échappé aux responsables politiques, on rappellera aussi la
„Junta permanent de català“, dont les objectifs déclarés sont d’évaluer et de
certifier par des diplômes les connaissances de catalan auprès des adultes, aussi
bien catalanophones (Ll) que non-catalanophones (L2).
Sur le plan international, on relèvera enfin que l’I.C.C. („International
Certificate Conférence“) réunie à Vienne (Autriche) le 14 novembre 1990 a
décidé d’inclure le Certificat de catalan mis au point par les Services de la
Generalitat dans son système d’examens de langues et par conséquent de placer
la langue catalane sur le même pied que les autres langues, pour lesquelles il
existait déjà des Certificats destinés aux apprenants étrangers; ce faisant,
l’I.C.C. donnait suite à une demande présentée par la Generalitat dans une lettre
datée du 19 octobre 1990. Quant aux épreuves de ce „Certificat International de
Catalan“ (par ailleurs déjà organisées régulièrement depuis 1982), elles
auraient, selon les responsables, entre cette date et 1986, concerné plus de
55.000 candidats inscrits.
Avec cet extraordinaire foisonnement d’initiatives et d’activités diverses, le
danger réside sans nul doute dans la dispersion des énergies. C’est pourquoi le
„Consorci per a la Normalitzacio lingüistica,“ constitué le 15 décembre 1988, et
auquel appartiennent, outre la Generalitat, plus de vingt municipalités catalanes
importantes, s’efforce de coordonner la politique linguistique sur le terrain,
d’en régler les recours humains et en matériel, de consolider l’ensemble des
centres locaux de Normalisation linguistique ainsi que les Services municipaux
de catalan.
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