Full text: Stadtentwicklung im deutsch-französisch-luxemburgischen Grenzraum

Ring. L’effet de limite peut être aussi obtenu par une clôture partielle. C’est le cas du 
retour des immeubles de l’Avenue de Nancy lorsqu’une rue du quartier de villas dé¬ 
bouche sur cette avenue. Le resserrement des constructions et leur plus grande hau¬ 
teur à cet endroit, produit un effet de porte qui assure la transition entre la zone ur¬ 
baine dense et la zone d’habitat individuel de faible densité. Dans ce même ordre 
d’idées, nous avions montré que le Ring planté assurait la transition entre deux par¬ 
ties différentes de la ville. Il va de soi que la maîtrise des transitions est une nécessité 
impérieuse lorsqu’on introduit délibérément la variété dans la ville et que l’on souhai¬ 
te préserver l’harmonie de l’ensemble. 
Urbanisme pittoresque et art du paysage 
Produire des tableaux variés, respecter le principe fondamental relatif à "l’unité de 
l’ensemble et la liaison des rapports"11 nous ramène à l’art du paysage tel qu’il est 
envisagé au 18ème siècle dans les jardins paysagers. Développé d’abord en Angleterre 
cet art du paysage gagne rapidement le continent. Christian Cay Lorenz Hirschfeld y 
consacre son ouvrage volumineux "Théorie der Gartenkunst" publié en 1779 à Leipzig. 
En France l’oeuvre du Marquis René Louis de Girardin publiée en 1777 fournit des 
exemples particulièrement prégnants pour établir un parallèle entre art du paysage et 
art urbain tel qu’il est envisagé en Allemagne à la fin du 19ème siècle. 
Le titre de l’ouvrage de Girardin est le suivant: De la composition des paysages, ou 
des moyens d’embellir la nature autour des habitations, en joignant l’agréable à l’utile. 
Nous retiendrons "l’agréable et l’utile" et remarquerons à propos de ce titre qu’un 
siècle plus tard Sitte et Stübben conviennent de leur côté que la beauté des villes 
devrait constituer un des modes de résolutions des problèmes qu’elles posent. En 
particulier pour Stübben la beauté en matière de planification est parfaite convenance 
aux exigences techniques et fonctionnelles. 
Poussons un peu plus loin l’analyse de l’oeuvre de Girardin. Pour lui un aménagement 
paysager doit présenter une nature "toujours piquante par ses variétés infinies".12 
C’est une réaction à la monotonie et la "froide symétrie"13 qui caractérisent selon 
Girardin les jardins réguliers. D’un autre côté, il requiert que 'Tous les objets qui 
peuvent être aperçus du même point doivent être entièrement subordonnés au même 
tableau, n’être que des parties intégrantes du même tout, et concourir par leur 
rapport et leur convenance à l’effet et à l’accord général".14 Ces remarques de Gi¬ 
rardin mettent bien l’accent sur la diversité et l’unité en tant que principe esthétique. 
On ne peut s’empêcher de rapprocher la dernière déclaration de Girardin d’une 
remarque de Sitte qui précise: "N’est important pour l’art que ce qui peut être vu et 
11 René Louis Marquis de Girardin, De la composition des paysages. Reprint de l’édition 
originale 1777. Edition du champ urbain Paris 1979, p. 35. 
12 Girardin (N. 11), p. 13. 
13 Girardin (N. 11), p. 12. 
14 Girardin (N. 11), p. 25. 
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