A l'heure actuelle cinq procès-verbaux sont consultables qui se situent tous entre
1689 et 1735, le reste des documents étant constitué par des ordonnances au nombre
de onze.
Les visites isolées de cure
Quant aux visites isolées de cure, on peut en dénombrer cinquante et une. Dix ont eu
lieu entre 1689 et 1735, et quarante et une entre 1735 et 1789!0. Nous ne disposons
que des ordonnances qui ont été rendues suite à ces visites.
Le visiteur
Parmi toutes ces visites, on en relève une seule épiscopale : c’est celle de l’évêque
Henri du Cambout de Coislin qui, dès sa nomination à la tête du diocèse, quitta sa
chaire et partit en tournée. Il se rendit dans l’archiprêtré de Sarrebourg, et effectua
les 14 et 15 juillet l'inspection de l’église paroissiale de Sarrebourg".
Deux visites furent effectuées par l'archidiacre, en 1714 et 1728, et onze par l'archi-
prêtre entre 1726 et 1789. Une tournée fur menée par un curé en 1752, le siège
d’archiprêtre étant vacant.
Les saisons de visite
Les visites (voir tableau)10 12 avaient le plus souvent lieu durant les mois de septembre,
octobre et mars. Cette compression des inspections sur deux, voire trois mois de
l’année, est explicable pour ces deux raisons :
- les conditions climatiques qui rendaient tous déplacements difficiles à certaine
période de l’année,
- les activités agricoles et forestières qui tenaient les paroissiens éloignés du village,
diminuant ainsi l’impact de la visite.
Outre le transfert de la charge de visiteur de l’évêque à l’archiprêtre, la multiplication
des visites isolées de cure dans les deux dernières décennies du XVIIIe s. on peut
déceler d’autres changements dans le caractère de la visite. Ces derniers apparaissent
approximativement au moment de la systématisation du questionnaire imprimé dans
la décennie 37 - 4713.
Le premier changement qui s’opéra fut dans la durée de la tournée.
10 Les procès-verbaux ou ordonnances qui résultent de ce type de visite ne sont guère impor¬
tants si l’on se place d’un point de vue statistique, mais constituent des atouts pour celui qui
entreprend une monographie paroissiale.
11 Elle est ce que René Taveneaux appelle dans son ouvrage «Le catholicisme dans la France
Classique» 1610 - 1715, Paris 1980, Tome 1 : Une visite station. C’est avant tout une visite ou
la fonction liturgique prédomine. Mais elle est aussi l’occasion d'un rassemblement du clergé
et des fidèles de plusieurs villages au sein d’une même paroisse.
12 Voir tableaux ci-joint.
13 Avant 1748, les ordonnances étaient inscrites sur des feuillets et les paroisses y apparaissaient
dans l’ordre de visite. Les différentes prescriptions étaient écrites les unes à la suite des aut¬
res. Puis à partir de 1748, on consigne les ordonnances dans un registre où les paroisses appa¬
raissent dans l’ordre alphabétique et les prescriptions s’y trouvent, annotées sous forme
d’articles (Date qui attesterait utilisation d’un questionnaire imprimé).
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