Full text: Le péage lorrain de Sierck-sur-Moselle (30)

Chapitre 4 
Les comptes du péage de Sierck 
Au XVe siècle et dans la première moitié du XVIe, les ducs de Lorraine commettent 
des receveurs à la perception du péage de Sierck. Alors que l’affermage de sembla¬ 
bles revenus se pratique dans le Luxembourg et dans de nombreuses régions1, 
aucune mise à bail n’a été relevée pour le poste lorrain. Cette circonstance explique 
l’existence de 21 comptes, dont 2 incomplets, des droits acquittés au bureau local2. 
1. État présent de la documentation 
Les comptes du péage de Sierck sont fort inégalement répartis dans le temps: un 
registre contenant quatre comptes couvre la période du 20 octobre 1424 au 19 fé¬ 
vrier 1428, six exercices sont conservés pour le dernier quart du XVe siècle, neuf 
comptes et deux fragments pour les années 1520 à 1549 (tableau III). Il ne s’agit 
jamais du journal tenu au jour le jour par le péager mais de la mise au net, en fin 
d’exercice, destinée à l’audition et à la clôture. Comme il est précisé en tête de 
plusieurs documents de la fin du XVe siècle et du XVIe, c’est l’exemplaire destiné 
à la court ou à la Chambre des Comptes de Nancy3 qui est conservé aux Archives 
départementales de Meurthe-et-Moselle4. Le cahier tenu quotidiennement par le 
receveur ou les feuillets volants sur lesquels il consignait les passages, pas davan¬ 
tage qu’un probable double de la mise au net destiné à ses propres archives ne nous 
sont parvenus. Sont joints aux comptes, pour les années 1424 à 1428 et 1525, des 
acquits pour les dépenses à charge de la recette ou pour des versements effectués 
en cours d’exercice au receveur général du bailliage d’Allemagne. 
1 Affermage dès le XIIIe siècle en pays mosan (FANCHAMPS, Étude, p. 243) mais à la fin du XVe siècle 
seulement au port de Dieppe (MOLLAT, Comptabilité, p. 10). 
2 En cas d’affermage, les comptes domaniaux ne contiennent que l’inscription, au chapitre des recettes, 
du montant du bail et éventuellement, à celui des dépenses, de remises consenties ou de sommes non 
perçues pour l’un ou l’autre motif. Contrairement à ce qu’a écrit Doehaerd (Comptes, p. 11), il 
semble peu probable que les fermiers fassent tenir, au jour le jour, des comptes détaillés de leur 
perception pour les présenter annuellement au receveur domanial. 
3 On ne dispose que de travaux anciens sur la Chambre des Comptes de Lorraine: DE Mahuet, 
Biographie; Lepage avec la coll. de de Bonneval, Offices, p. 218 et sq. Les circonstances de son 
apparition, probablement vers le milieu du XV' siècle, demeurent obscures. Sur les modalités 
d’audition en vigueur antérieurement: Fray, Nancy-le-Duc, p. 245. 
4 II en est de même pour les comptes mosans de Vireux-Wallerand, Givet et Liège (pont des Arches) 
mis en œuvre par FANCHAMPS (Commerce, p. 274-275) et pour ceux de Saarburg analysés par HERR- 
MANNN (Saarburger Zollregister, p. 68). L’étude du trafic à Meulan sur la Seine (BAUTIER et 
MOLLAT, Trafic fluvial, p. 253-254) et à Hastière sur la Meuse moyenne (FANCHAMPS, Commerce, 
p. 277) reposent par contre sur des transcriptions opérées à l’issue du terme par (ou pour) le ou les 
préposé(s) au contrôle. 
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