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premier degré de la milice française par son seul mérite ;
qui, dans sa haute fortune, conserva sa pureté et sa mo-
destie, et que l’amour de la gloire n’égara jamais. Son père,
imprimeur à Melz, y fut maître-échevin cinq fois.
On se gardera de confondre ce château avec celui de
Grignan , dont le jardin est séparé de la route par une grille
en fer. Cette charmante habitation où M ° Yætitia, mère
de Napoléon , demeura trois jours au mois d'octobre 1811,
a été bâtie par la famille de M.”"* de Sévigné.
Moulins est un lieu de rendez-vous pour la jeunesse et
la bourgeoisie messines. De nombreuses voitures , préfé-
rables aux coucous parisiens , s’y rendent de Metz , à toutes
les heures de la journée, moyennant 50 centimes la place.
Si le voyageur tient à jouir d’une vue délicieuse, et à
embrasser d’un coup d'œil tout le bassin de Ja Moselle
et une partie des plaines de la Seille, il fera bien d’escalader
la hauteur de Sainte-Ruffine, et celle du mont Saint Quentin,
parle village de Chazelles. L’immense tableau qui se dérou-
lera à ses yeux le paicra de la peine qu'il aura prise.
En sortant de Moulins pouraller à Ars , Ancy et Novéant,
on remarque ua pont de pierre de douze arches , qui a été
abandonné au 17.° siècle par la Moselle , et qui ne sert plus
qu’au ruisseau venant du riant vallon de Châtel-Saint-
Germain. Ce pont aboutit « !u demeure de M. Adam, qui
vient d'établir une vaste magoanerie , digne d'intérêt.
Les amateurs de la belle nature devront prolonger leur
promenade jusqu’au village d’Ars, fort de 1,500 âmes,
et dont l'église, véritable belvédère , peut aider à suivre des
yeux le cours de la Moselle depuis Pont-à-Mousson jusqu'à
Melz. On est en face de ces arches de Jouy , qui réunissaient