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de 4 entre les deux trottoirs. Des deux côtés du pont
règnent vingt-cinq à trente égoùts pour décharger les
eaux pluviales dans la rivière.
Il y avait 500 ans que le pont des Morts soutenait le
choc des flots et des glaces annuelles descendues des
Vosges, sans en étre ébranlé , lorsqu'on s'aperçut , en
1769, que les caux avaient creusé les bases des piles.
On fit aussitôt les réparations exigées, on garnit et l'on
agrandit les avant et arrière-becs du pont, et l'on revé-
tit le radier d’un bout à l’autre, pour empêcher les eaux
de miner davantage Ces travaux eurent lieu d’après les
dessins de M. Lebrun , ingénieur de la ville , sous la di-
rection des sieurs Deshayes et Aubry, entrepreneurs. De-
puis lors il a fallu exécuter plusicurs fois de nouvelles
réparations. Arjourd'hui ce pont n’est plus en rapport
avec la beauté de la ville et la fréquence des communi-
cations qu'il facilite. Ses trottoirs sont dans un triste état ;
son empicrrement inégal , raboteux , et ses parapels se
ressentent de l’époque reculée à laquelle ils ont été con-
struils.
Le Pont de Thionville, anciennement Pont Tiffroy ,
rétabli à neuf en 1750 , achevé en 1751 , est parallèle
au pont des Morts. Il présente 355 pas de longueur et 9
de largeur , sans trottoirs. Il repose sur treize arches. Sa
construction est bien autrement soignée que celle du pont
des Morts , qu’il surpasse de beaucoup en solidité. De
l'extrémité orientale du pont de Thionville à la rue du
Pontifroy , il y a encore 166 pas de distance. On passe ,
avant d'entrer en ville, sous une voûte surmontée d'un
cavalier ou grande terrasse. Il y avait autrefois une pre-