LES SEIGNEURS DE FREMERSDORF. 23 
Adam, également originaire de Namur, s’éteignit bientôt 
et n’est jamais venue dans le pays de la Sarre, de sorte 
que nous la passons sous silence. 
M. Eugène Villeroy a fait faire des recherches sur la 
famille de Galhau à Namur, et a trouvé que vers le milieu 
du xvr° siècle elle comptait un grand nombre de membres. 
Dès son enfance Pierre-Antoine Galhau, né le 28 oc- 
tobre 1648, avait été destiné à l’état écclésiastique, parce 
qu’à ce moment sa famille avait droit à trois canonicats 
que l’on ne voulait pas laisser passer en mains étrangères ; 
mais contrarié parle second mariage de son père, il résolut 
de s’expatrier pour embrasser la carrière des armes. 
Il entra au service de l’électeur de Trèves et prit part 
à la bataille qui eut lieu le 11 août 1676 auprès du pont 
de Conz (Conzerbrücke). 
Dans cette bataille le maréchal de Créqui, qui comman- 
dait les troupes françaises, fut défait par celles du duc 
Charles IV de Lorraine et celles de l'électeur de Trèves, 
commandées par le général de Grana; on a érigé, il y a 
quelques années, un petit monument à l'endroit (Gra- 
nahôhe) d'où ce dernier dirigea la bataille. 
Plus tard étant en garnison à Coblence comme cornette 
dans le régiment de Bassompierre-cavalerie, Pierre-Antoine 
Galhau y fit la connaissance d’Élisabeth de Nottemanns, 
fille d’Eberhard (Evrard) de Nottemanns et l’épousa. 
E. de Nottemanns possédait une terre seigneuriale avec 
droit de haute justice à Walderbach près de Stromberg ; 
il avait acheté cette propriété, sur laquelle se trouvait 
aussi une forge, au baron Talberg et y avait fait bâtir une 
belle habitation. Il tenait en outre avec son beau-frère 
de Mariotte, de l'électeur palatin, la forge de Stromberg 
qui existe encore de nos jours, de même que celles de 
Wallendar, Oberlahnstein, Langenau et de Montabaur. 
De son mariage avec une demoiselle de Mariotte de 
Liège, E. de Nottemanns avait eu trois fils et quatre filles.