LES SEIGNEURS DE FREMERSDORF. -
Ces chiffres ne paraissent pas bien élevés, mais ils ne
faut pas oublier que la valeur de l'argent a énormément
diminué depuis cette époque et que ces charges étaient
réparties sur un petit nombre de sujets.
Les sujets étaient tenus de porter partout à leurs frais
les lettres du seigneur, ils devaient chacun une journée
pour siller ses grains, pour travailler sa vigne, pour fau-
cher ceux de ses prés qui étaient appelés prés nobles, et
pour en rentrer le foin; chaque laboureur devait trois
corvées de charrue; les habitants avaient à faire aussi,
entre autres, les corvées de bras et les voiturages pour
l’entretien du château et de ses dépendances. Quand le
seigneur allait à la guerre, ils devaient lui fournir un
chariot avec six chevaux, etc.
Le duc Charles IV avait accordé au baron de Braubach
la permission de tenir une foire franche à Fremersdorf le
jour de Sainte-Madeleine et le lendemain*.
Outre l'acquisition des terres du duc Henri Il, Marzloff
de Braubach fit encore celle des droits dont jouissaient
les de Hellring et de Dietz; il acheta également au duc
Charles de Lorraine la métairie de Bizing*.
Malgré ses vastes domaines le baron de Braubach eut à
lutter avec des embarras financiers et se vit forcé en 1632,
par suite peut-être de la guerre de Trente ans, d’emprunter
aux de Hausen de Rehling la somme de 34 000 francs de
Lorraine; comme gage, pour le cas où il ne remplirait
pas ses engagements, il mit à leur disposition ses terres
de Fremersdorf*. Après la mort de Marzloff de Braubach,
sa fille Claude, épouse de Louis de Choiseul, baron de
Beaupré, vendit les propriétés de Fremersdorf aux frères
Samson et Alexandre de Hausen, créanciers de son père,
|. Permission accordée le 21 juin 1632.
2. Acte du 3 février 1632.
3. Obligation passée le 45 février 1631.