LES SEIGNEURS DE FREMERSDORF. 93
torités civiles et de s’attirer des désagréments de leur
part, elle resta plus que jamais fidèle à ses convictions et
prit chaudement et ouvertement parti pour le clergé qui
était persécuté. À ce moment elle vint en aide à bien des
prêtres qui, privés de leurs appointements, se trouvaient
dans la gêne.
Cédant au besoin d’aller porter la consolation partout
là où elle faisait défaut, elle ne craignit pas d’aller voir
l'évêque de Trèves qui, victime de sa foi et de son devoir,
avait été mis en prison. Grâce à une santé eomme on en
voit fort rarement, Georgette Villeroy atteignit l’âge avancé
de 86 ans.
Pleurée et regrettée de tous ceux qui l’avaient connue,
ce fut le 12 septembre 1884 qu'après une longue maladie
supportée avec une résignation et un courage admirables,
elle fut arrachée à l’affection de son entourage.
Nous revenons à l’histoire proprement dite de la pro-
priété de Fremersdorf, qui, comme nous l'avons vu, ap-
partenait presque entièrement en dernier lieu aux deux
dames Gélinie de Galhau et à sa nièce M” Charles Ville-
roy. De son vivant Me de Galhau disposa de la majeure
partie de ses terres. Elle commença par faire cadeau aux
quatre enfants de sa nièce, c’est-à-dire Alfred et Jules
Villeroy, Léonie de Galhau et Octavie de Boch, de sa part du
bois de Sonnenhof * et légua plus tard le rest e de ses terres
à ses neveux et nièces qui devaient hériter d’elle après sa
mort. Cet héritage fut partagé par souche : Adolphe de
Galhau de Vaudrevange et M”° Ch. Villeroy reçurent cha-
cun un quart, tandis que M”° Thiéry et sa sœur, M”° de
Maillier, ainsi que Henri de Galhau et sa sœur, M"° de Sa-
lis, eurent chacun un huitième. Me de Galhau abandonna
ses propriétés à ses héritiers à condition que ceux-ci lui
payeraient une rente viagère de 1 400 écus de Prusse par
|. Acte du 31 octobre 1865.