ments corporels, et surtout des oppida sur des hauteurs
isolées, souvent au fond des bois, vastes enceintes entou-
rées de gros murs, de retranchemients et de levés de
terre où la population trouvait, avec ses troupeaux et
tout son avoir, un refuge assuré contre les invasions
germaniques, déjà incessantes à cette époque reculée.
Les Gaulois de la Sarre reçurent, à partir de la con-
quête de Jules-César, en 52 avant J.-C, les bienfaits de
la culture romaine. Ils s’y adaptèrent complètement et
devinrent des Gallo-Romains.
Sarrebrück (Saravt pons) qui prit naissance auprès
d’un pont gallo-romain, était une étape sur la route de
Trèves qui fut, à partir du I11° siècle, la capitale de la
Gaule romaine et où les empereurs vinrent s'établir pour
être à proximité de la frontière et mieux garder le
Rhin.
Le peuple de la région de Trèves parlait encore la
langue gaulvise au 1iV° siècle de notre ère, bien que des
tribus germaines se fussent, à diverses reprises, Infil-
trées dans le pays, ou que l’autorité romaine et les popu-
lations indigènes leur eussent fait une place à la lisière
des forêts et dans les cantons marécageux. Cet appoint
germanique était relégué dans les bas métiers de l’escla-
vage, enrôlé dans l’armée auxiliaire, employé à l’éta-
blissement des chemins, au défrichement des forêts, à la
garde des troupeaux, à la protection du pays contre les
pillards germains qui franchissaient le grand fleuve.
; II. — Époque franque.
Après les grandes invasions du V° siècle, les Francs se
fixèrent sur les bords du Rhin, de la Sarre, de la
Moselle, comme dans tout le Nord et l’Est de la Gaule;
puis ils firent, avec Clovis, la conquête de la Gaule
romaine tout entière.
Mais au lieu de détruire la culture gallo-romaine, ils
eurent l'ambition de s’y adapter, de s’en pénétrer, d’en
prendre la tête et de la protéger à leur tour contre les
invasions des autres Barbares. Le christianisme opéra