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Hugues de Lionne, représentant du roi, est signé à 
Paris, le 5 mars 1663. Pour évincer à tout jamais le duc 
de Lorraine, il est spécifié : 
1° Que Sa Majesté mettra et entretiendra dans ladite 
forteresse de Hombourg une garnison de tel nombre de 
soldats effectifs qu’elle voudra et jugera à propos, qui 
seront Français naturels et non d'autre nation, pour 
garder la place, y demeurer et servir en autant de 
compagnies que Sa Majesté désirera, dont elle nommera 
les capitaines et officiers. 
2° Ledit comte de Sarrebrück sera capitaine et gouver- 
neur pour le roi, dans la place, et avec lettres patentes 
de Sa Majesté, comme scront après lui ses successeurs 
héritiers en ladite forteresse, et en ses autres biens, avec 
la même autorité et pouvoir qu’ont les autres gouver- 
neurs des places de France; partant, ledit comte donnera 
le mot et tiendra les clefs de la place. 
Le roi s'engage à entretenir la forteresse à ses frais, 
même de provisions de bouche et munitions de guerre. En 
outre, « Sa Majesté jugeant à propos de mettre dans 
ladite place un major, aide-major, capitaine des postes, 
médecin, chapelain, barbier,. serviteur et canonnier », 
ces fonctionnaires seront appointés par Sa Majesté. 
3° Le roi recevra, en sa royale protection et sauvegarde 
perpétuelle, et des rois ses successeurs, lesquels Sa 
Majesté y oblige par le présent traité, ledit comte Jean- 
Louis de Nassau-Sarrebrück,. ses héritiers et sujets, le 
château et bailliage d'Ottweiler, les forteresses et bail- 
liage de Hombourg, Wilstain, Jugenheim, Treffenthal, 
Rosenthal, leurs territoires, juridictions, appartenances 
et dépendances, comme aussi tout ce qui lui pourra 
échoir par succession, donation, achat ou autrement, et 
les gardera et défendra toujours contre qui que ce soit… 
Enfin, le comte de Sarrebrüek reçut la charge de colo- 
nel du régiment d’Alsace, pour lui et ses héritiers. Si 
Louis XIV était satisfait, le comte, son vassal, ne l’était 
pas moins. Jean-Louis s’estime heureux d’être enfin 
débarrassé de ses importuns voisins, en même temps que 
d’être admis en la sauvegarde du plus puissant des rois