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bonne conduite, et nous ne le croyons pas coupable, ni dans le
cas d’être suspecté, les informations que nous avons prises sur son
compte à Sarrebruck, se sont rapportées pour prouver qu’il ne
faisait autre chose que de se livrer au travail, et nous ne doutons
pas que s’il y a reçu des instructions sur la manière de procéder,
il s’y serait strictement conformé.
La dénonciation relative à Luc, porte que: „le nommé Luc,
„commis des forges de Soller et Gouvy, adonné à l’ivrognerie et
„associé aux trois autres, a sans doute les mêmes vices; sa répu¬
tation n’est pas mieux établie que celle de ses collègues, qui certes
„ne s’occupent dans cette mission que de leurs intérêts personnels au
„détriment de ceux de la République.“
Relativement Luc, nous n’avons eu d’autres renseignements
sinon qu’il aime la boisson comme le porte la dénonciation. Il n’y
a chez lui aucun papier; il est vrai, qu’il est dans un état de
mésaise, qui étonne lorsque l’on apprend qu’il fait beaucoup de
dépense.
La dénonciation termine par annoncer que: „les dépenses
„énormes qu’ils font tous quatre depuis qu'ils sont chargés de cette
„opération, ne peuvent être acquittées avec leurs traitements; et ce
„n’est qu’en détourner des effets à leurs profits qu’ils peuvent payer
„les orgies journalières auxquelles ils se livrent. A la Porcelotte,
„ils ont dépensé dans un jour 150 livres. A Metz, à l’auberge, ils
„traitent tous ceux qui se trouvent à table d’hôte, en vins étran¬
gers, et chaque repas leur coûte près de 200 liv. ; les assignats
„abondent tellement dans leurs mains, qu'ils s’en servent de bourre
„pour charger leurs fusils; par-tout ils s’annoncent comme vos Com-
„missaires et vexent les campagnes où ils ont répandu la terreur
,,et l’effroi. En un mot, Citoyens, ces particuliers, dont la conduite
„est plus que suspecte, sont indignes de votre confiance, et nous
„vous prions pour votre responsabilité, pour l’intérêt de la Républi¬
que, et pour la tranquillité des campagnes, de les destituer de la
„mission qui leur a été confiée etc."
Cette dernière partie de la dénonciation contient la vérité jus¬
qu’à un certain point. Du nombre des quatre dénoncés pour faire des
orgies, il faut mettre de côté le Citoyen Odelin, contre l’intem¬
pérance duquel il ne nous est rien revenu, il y a plus, c’est que
Odelin n’a jamais été d’accord avec Bertrand, qui souvent est épris
de vin, ce défaut paraît habituel chez lui; il est vrai encore que