Nr. 32
Einheitsgewerkschaftspolitik des französischen Regierungschefs
Der französische Regierungschef verwahrt sich gegen die Zulassung weiterer Ge¬
werkschaften in Deutschland. Er verweist auf die in den drei anderen Besatzungs¬
zonen verfolgte Politik der Einheitsgewerkschaft, auf das mit dieser Politik bei den
deutschen Gewerkschaftlern erreichte Prestige für die französische Besatzungs¬
macht und auf die Gefahren einer Politisierung der Gewerkschaftsbewegung.
Ministerpräsident Paul Ramadier an Außenminister Georges Bidault."
1.8.1947
Nachlass Grandval, Dossier 8.
Mon attention a été attirée sur la situation du Mouvement Syndical en Zone Fran¬
çaise d’occupation actuellement organisé sous la forme de syndicats dits uniques.
Il est venu à ma connaissance que des instructions auraient été données à M. le
Commandant en Chef Français en Allemagne autorisant la constitution de syndicats
chrétiens en Sarre.
Cette mesure, s’il est exact qu’elle ait été envisagée ou prise, ne me paraîtrait pas
correspondre aux nécessités de l’heure.
Le problème ainsi soulevé est complexe et doit, à mon avis, être considéré dans son
ensemble. Dans les Zones alliées, le pluralisme syndical ne semble nullement se
poser. Il en est ainsi, non seulement en Zone Soviétique, mais également en Zone
Britannique et en Zone Américaine.
Aucun syndicalisme dissident n’y est favorisé quelles qu’aient été, en la matière les
hésitations et les variations des Autorités Anglaises et Américaines.
La politique syndicale française a jusqu’alors été constante, et cette permanence
nous a valu, semble-t-il, d’exercer une grande autorité auprès des syndicalistes
allemands de toutes zones.
Il est à penser que la création en Zone Française de syndicats chrétiens serait
considérée par les syndicalistes comme une tentative d’affaiblissement du mouve¬
ment syndical allemand. Elle aurait sans doute pour conséquence de détruire la
neutralité politique des Syndicats actuels qui deviendraient alors plus perméable
aux luttes d'influences idéologiques. L’agitation s’y donnerait libre cours, et l’on
risquerait d’assister à la formation d’une opposition par les Syndicats, à la politique
de l’Occupation Française.
16 Vgl. die Antwort Bidaults vom 14.8.1947, Quelle Nr. 36.
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