Le Conseil syndical interrégional repose à cette fin sur un bureau de trois mem¬
bres qui se réunit au moins six fois par an. Il est constitué d’un président (DGB)
et de deux vice-présidents (FO et CGT-Lux). Il s'étend avec l’entrée de nouvelles
confédérations syndicales. A lui de mettre en musique les décisions d’une
conférence commune interrégionale, sorte de parlement syndical interrégional,
composé de quarante membres (dont la moitié provient du DGB). Cette conféren¬
ce se réunit au moins une fois tous les trois ans, mais dans la pratique tient en
moyenne deux réunions annuelles. Depuis ces institutions ont évolué. La
conférence commune a lieu tous les quatre ans. Elle fixe toujours les orientations
du CSL Un présidium, qui se réunit quatre fois par an, composé d’un président,
de sept vice-présidents (un par organisation syndicale) et de membres supp¬
léants, peut également organiser des conférences, des débats. Le directoire, qui
siège obligatoirement avant chaque réunion du présidium et autant de fois qu’il
le décide, regroupe le président et les sept vice-présidents. Le président représen¬
te l’exécutif du CSL C’est dans cette structure qu’on élabore les programmes
d’action et qu’on coordonne l'activité des organisations membres (celles-ci restent
bien évidemment souveraines).4
Lieu de concertation, d’harmonisation et de réflexion, le CSI se fixe comme
objectif de construire en Saar-Lor-Lux la première région européenne intégrée,
économiquement forte, socialement avancée. C’est la condition estime-t-on pour
attirer dans cet espace en crise les fonds européens: en faire un laboratoire pour
l’Europe!
Les actions et le travail du CSI dans les années initiales
L’action du CSI est déterminée par le contexte économique et social. Au moment
de sa création en 1976, ce qui préoccupe les syndicalistes c’est la restructuration
de l’économie, celle de la Lorraine notamment, l’organisation des reconversions
et la diversification des activités de l’espace Saar-Lor-Lux. Les premières ré¬
unions, que ce soit à Metz, à Luxembourg, à Sarrebruck ou à Pont-à-Mousson,
montrent que le CSI tend à mener un dialogue à trois niveaux.
Le premier niveau est constitué par la sphère européenne. Dès sa création à
Sarrebruck en juillet 1976, le CSI lance un appel au FEDER (dont la période
probatoire va s'achever au 1er janvier 1977) pour que celui-ci définisse une
véritable politique régionale communautaire, qui ne s'appuie pas sur des critères
nationaux de répartition des aides (trop souvent définis selon des considéra¬
tions politiciennes pour le CSI) mais sur des objectifs européens, notamment la
résorption de la crise économique dans les régions les plus nécessiteuses.5 En
janvier 1977, la réunion de Metz est l'occasion d'adopter une résolution trans¬
mise à la Commission de Bruxelles. On y fixe les règles d'une politique régio¬
4 Communautés européennes. Informations syndicales - Juillet -Août 1976, n 7/8.
5 Ibid.
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