Il a notamment pris en charge:
- l’assistance sur le plan linguistique,
- les actions de promotion du catalan,
- les cours de catalan pour adultes.
Une langue moderne comme le catalan, à l’image de son peuple dynamique,
tourné résolument vers l’avenir, doit évidemment résoudre les problèmes que
représentent, dans un monde en mutation, les diverses terminologies. De là la
création, par le Département de Culture de la Generalitat, en étroite coopération
avec le prestigieux „Institut d’Estudis Catalans“ (toujours consacré à l’étude
scientifique de la langue catalane), de TERMCAT, Centre de terminologie cata¬
lane. On pourrait encore ajouter BTERM, une banque de données termino¬
logiques.
Les médias catalans ne sont naturellement pas en reste. Dès l’instauration des
nouvelles institutions démocratiques, on s’empressa d’occuper le secteur des
médias. On fonda de nombreuses revues et même un quotidien entièrement
rédigé en catalan, „Avui“. Du côté des publications enfantines, citons „Cavall
Fort“, actuellement dirigé par Albert Jané.
Entre temps, et en dehors des chaînes privées, qui jusqu’ici du moins n’ont pas
inclus le catalan dans leur programmation (Antena 3 TV, Tele-5, Canal Plus), il
existe une „Corporació Catalana de Ràdio i Televisió“ (CCRTV), qui diffuse
notamment „Catalunya Ràdio“ et surtout ,,TV3“. On y adjoindra „Canal 33“,
Circuit Català de TVE, etc.
En résumé, là aussi, l’observateur impartial est bien obligé de prendre
conscience de l’importance, tant sur le plan quantitatif que qualitatif, de toutes
les activités déployées au service de la langue catalane.
3. Les stratégies de diffusion linguistique du catalan
Face à toutes les activités déployées par les divers organismes catalans, il faut
toujours se rappeler la situation antérieure, véritablement catastrophique,
puisqu’elle était celle d’un „ ... bilinguisme unidireccional generalitzat“, selon
Joan Triadù, Président de la Junta Permanent de Català de la Generalitat
(Triadù, 1990). Cela atteignait même les Catalans de souche, sans compter une
situation de quasi-monolinguisme castillan dans les quartiers populaires de la
métropole: „ ... dans les banlieues ouvrières de Barcelone [...], où la majorité
des habitants sont des immigrés (d’origine andalouse pour la plupart) et où la
langue majoritaire (sûrement à plus de 99 %) reste le castillan“ (Boyer 1987:
81).
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