tions. Les nombreuses paroisses où les ordonnances en prescrivent l’établissement
montrent qu’en cette deuxième moitié du 18e siècle et jusqu'à la fin, les messes de
fondation furent de plus en plus nombreuses.
Quant aux confréries religieuses, il est fort regrettable que nous soyons confrontés à
une carence de procès-verbaux de visite à partir des années trente du 18e siècle les¬
quels auraient pu ou confirmer, ou compléter cette carte ci-jointe. Il n'est pas impos¬
sible que des congrégations existantes au 17e s. aient disparu par suite de l'abandon
des villages au decours de la guerre. Les registres de deux confréries appuient cette
thèse connaissant tous deux une cessation d'activité durant les années belliqueuses34.
Si l'on se fie aux procès-verbaux rédigés par J. B. Canon en 1714, le nombre des
confréries n’auraient été que de six. Elle furent vraisemblablement plus nombreuses.
Quant aux procès-verbaux de 1726, 1729, 1732 ils restent totalement muets sur la
question.
Vingt et une confréries ou congrégations ont pu au total être dénombrées qui se
répartissent entre quatorze paroisses et une annexe. Plus du tiers de l’effectif parois¬
sial de l’archiprêtré est donc pourvu d’une ou plusieurs confréries. Une paroisse en
possédait trois en son sein qui fonctionnèrent simultanément, quatre paroisses en
possédaient deux. La majorité de ces dévotions est concentrée dans la partie sud-
ouest de l’archiprêtré frontalière avec le diocèse de Toul. Au nord d’une ligne pas¬
sant par Sarrebourg et Abreschviller, on compte seulement deux confréries; elles ont
été érigées dans les anciennes paroisses réformées de la principauté de Lixheim : Lix-
heim et Hellering.
Sur les quatorze paroisses pourvues d’une ou plusieurs confréries, dix étaient de lan¬
gue française, trois étaient bilingues, et une était de langue allemande. Dans les pa¬
roisses de Sarrebourg et d’Abreschviller toutes deux bilingues, le fondateur apparte¬
nait à la communauté de langue française. L’étude des noms patronymiques délivrés
par le registre de la confrérie du Très Saint Sacrement érigé en 1745 dans la paroisse
d'Abreschviller35, montre que les adhérents étaient en majorité des Français, mais
aussi quelques Allemands et notamment des marchands verriers.
Sur les vingt et une confréries, neuf ont été érigées au 17e siècle. Trois ont pour voca¬
ble St. Sébastien, deux St. Joseph, une Ste. Barbe, une Notre Dame et une le Saint
Rozaire. Douze l’ont été au 18e siècle. La première fut érigée dans la paroisse de Sar¬
rebourg en 1707, puis quatre autres entre 1725 et 1745. Dans la deuxième moitié du
18e siècle le nombre des confréries érigées se porte à six. On peut constater par ail¬
leurs un changement dans les vocables. On ne fait plus appel à des saints dont l’inter¬
cession permettait la guérison de certains maux; la dévotion devient christocentrique
et mariale. Sur douze confréries, huit ont été érigées sous le nom du Saint Sacrement
entre 1707 et 1756, une sous le nom des morts en 1738, une sous le signe de l’Assomp¬
tion de la Sainte Vierge et quatre sous le nom de l’immaculée Conception.
34 Archives paroissiales de Lorquin, Registre de la confrérie de St. Sébastien, AD Moselle 19 J
185. Avrivourt de la confrérie de St. Sébastien.
55 Archives paroissiales d’Abreschviller. Registre de la confrérie du St. Sacrement 1745 - 1790.
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