étranger - échappent au haut conduit18. En est-il de même à Sierck? Dans l’affir¬
mative, la portée économique des comptes s’en trouverait sensiblement réduite.
3. Rentes sur le péage
Comme en bien d’autres régions19, les souverains constituent des rentes ou des
fiefs-rentes sur les revenus du péage (tableau II). Le fait est déjà attesté en 1230.
Les concessions se multiplient aux XIVe, XVe et XVIe siècles au bénéfice notam¬
ment de vassaux étrangers (Jean Walrave de Trêves, Hannemann de Sarrebruck,
Henry Tristant de Thionville, les seigneurs de Larochette, de Kronenburg et Neuer-
burg, de Hollenfels) et du prévôt local, Jean de Cicignon, créancier du prince20.
Le rapport réel du poste en est d’autant affecté mais, ces rentes étant inscrites au
chapitre des dépenses, la signification économique des comptes n’en est nullement
altérée.
18 AGR, CC, reg. 6299 (1444), f° 36r.
” Voir notamment BIENVENU, Recherches, p. 212-213 et 228-229; Fanchamps, Étude, p. 244; Jappe
Alberts, Rheinzoli Lobith, p. 73; Yante, Luxembourg mosellan, sous presse. - Nombreux
exemples de fiefs-rentes constitués sur un tonlieu dans LYON, From fief to identure. - Étude d’un
cas: Fanchamps, Note.
20 Par ailleurs, le 29.X. 1343, le duc Raoul de Lorraine assigne au chevalier Frédéric de La Roche 120
1b. fors à prendre en une fois sur son condui de Cirquez (ADMM, B 375, f° 120; B 670, n° 12;
REICHERT, Landesherrschaft, t. I, p. 148, note 362).
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